mercredi 7 mars 2018

LE FILM “BLACK PANTHER” IMPACTE LE MONDE.

Culture contemporaine:  Cinéma.

Regard de la fenêtre

LE FILM “BLACK PANTHER” IMPACTE LE

MONDE.

Michelle Mevs

Au cinéma le blockbuster  “Black panther” fait un carton international. C'est in succès marketing majeur  qui en outre -“dépasse le  livre des record de la pop-culture” -. 
Ce sont 242,2 millions de dollars de recettes sur les quatre premiers jours d'exploitation du film aux Etats-Unis” selon  Mathilde Serrell de France Culture.
“Black panther”  projette  une image  fantasmée  de la vision noire afro-américaine.  L´oeuvre cinématographique symbolique est  pourtant bien  à l´ordre du jour, de ce qui se passe aux Etats-Unis actuellement, quand  il  fait dans la promotion  sans équivoque  du  “black can be great!”
Il s´agit d´ une oeuvre cinématographique qui prend sa source dans  l'imaginaire de la communauté afro-américaine, de la culture africaine telle que la première choisit de la représenter, pour finalement  engager  l'adhésion de l'opinion publique  mondiale. 
Le  format blockbuster  sert de socle à ce travail cinématographique .  Mais qu'est-ce exactement  qu'un Blockbuster?   Le larousse parle de production cinématographique à gros budget publicitaire, destinée à produire des profits records et qui  utilise l'action, les batailles effrénées et les effets spéciaux  coûteux. De là provient l'impacte certaine  de cette production  du type loisir ou   “entertainment” sur un  public immense dont la jeunesse  de tous pays. Bien entendu, Les moins jeune s´y retrouveront  enrôlés  nécessairement due à  la proximité et à la  porté de l'oeuvre.

Lupita Nyong'o à la Première du film "Black Panther", le 8 février 2018, à Londres.•  Crédits :  Jeff Spicer/FilmMagic - Getty

A la fois success commercial et message político-social!  Comment?
Puisqu´en Haïti, triste réalité du “déchoukage”: la salle de spectacle  “Triomphe” restaurée à prix d'or, a été vandalisée, et donc, l'accès de la population haïtienne à cette performance des studios Marvel est impossible. Pour tous ceux qui en Haïti n'ont pas eu la chance de le visionner,  parler de ce film, c´est un peu prêcher dans le désert.  Néanmoins,  s'efforcer de jeter ici les pierre de référence afin de commenter le sujet,  semble essentiel puisque le sujet touche la race noire.  En revanche, La diaspora haïtienne  s'en sera déjà régalé et en aura saisi l'importance. Le sujet  intéresse les haïtiens  à deux niveaux:  son thème et son impacte.
Certaines caractéristiques qui font le succès  de l'oeuvre cinématographique
Un super-héros africain, un casting noire et notoire, une culture africaine  mixte et intéressante et un trésor le minerai convoité le Vibranium dans un pays vierge et dont l'idéologie est en pleine révision.                                                                
Un scénario politique  
Le retour au pays de l´héritier du trône après l’assassinat de son père, T’Challa, black panther qu'incarne le beau  Chadwick Boseman rentre chez lui  à Wakanda en Afrique pour prendre les rênes d’un pays avancé en technologie et  riche en vibranium (minerai  rare) mais royaume renfermé sur le monde extérieur.
Il est bon de savoir que le personnage de “Black Panther” remonte aux comics de  Stan Lee et Jack Kirby de l'année 1966, époque de la  lutte pour les droits civiques.
La référence aux black panthers dans le combat des noirs pour le respect de leurs droits n´est pas anodin.
L'issue d'une bataille de clans au sein de la société de Wakanda décidera s'il faut continuer à protéger les secrets du pays et sa source de richesse des prédateurs éventuels venus de l'extérieur ou s'engager dans un combats de conquête plus proche de l'impérialisme conquérant.


Chadwick  Bossman est “black panther”, premier rôle principal  octroyé à un personnage noir dans un blockbuster.


“Black panther”:
Un Casting de talentueux acteurs  essentiellement de race noire sous la direction d'un réalisateur  également afro-américain et  de grand  talent: Ryan Coogler. Il  a su réunir  des célébrités noires 5 étoiles  tels que Forest Whitaker (oscarisé) ,  Michael B. Jordan, la jeune star mexicano-kenyane  à succès pour son authenticité Lupita Nyong'o, la sculpturale Angela Basset  et entre autres un ivoirien Isaach de Bankolé.  Chadwick  Bossman afro-américain, lui,  incarne le premier rôle principal  octroyé  à un personnage noir dans les blockbusters. Il  exécute une performance exceptionnelle quoique son personnage fasse un peu trop dans l'angélisme ce qui lui donne, selon  la narrative, des difficultés à  assurer son pouvoir.
Une bande son au top des ventes d'albums :  La bande son de l'oeuvre  est née de la collaboration du réalisateur Ryan Coogler et du rappeur à succès  Kendrick Lamar qui milite dans sa musique contre le racisme anti-noirs.
Des costumes de toute beauté et une ambiance culturelle mixte:  Puisque le  Wakanda est une fiction, on peut comprendre que le scénariste ait  puisé un peu partout dans le monde africain.  Des coiffures semblables à celle des zouloues, ou des guerrières qui étraînnent le  look massaï. Il se sera inspiré du  folklore des danses et masques, incluant des rituels claniques et  animistes de différents lieux du continent noir. L´époque  d´ailleurs se voudrait contemporaine, néanmoins  puisque le Wakanda était en hibernation, l'atmosphère y est à fois artisanale et futuristes.
Eclat  de lumièr sur le climat politique américain
Reprenons ici la logique politique de ce  blockbuster qui tombe  dans la droit file du combat afro-américain en butte à la discrimination policière ou politique:   “black-life matters”. La forte acceptation sociale indique clairement un effet de rejet d'une politique Trumpiste décrite comme  la  “vengeance du petit blanc sur le régime afro-américain de l'ex-président Obama.” 



Caricature de Damien Glez  dessinateur-éditorialiste franco-burkinabè de Jeune Afrique 2018.

Michelle Obama réagissant favorablement à cette projection aura  twitté ce qui compte pour Haïti comme pour les africains et tous les afro-descendants de par le vaste monde :  « grâce à vous, de jeunes gens vont enfin voir des super-héros qui leur ressemblent sur grand écran ».
La célébration de “black Panther” crée un mouvement  sur la toile et impressionne bien  des sociétés,  la France par exemple.  Jamais un film n'a jamais été autant commenté sur twitter, puisque  les internautes y trouvent une célébration de l’Afrique noire et bien au- delà.  La communauté #BlackTwitter  en fait son  affaire.  Le “black history month”  vient à point pour remettre  à la mode tenues et tissus  africains dans sa meilleure expression,  celle de raviver la magnificence de tout un  peuple, trop souvent jusqu'à ce jour,  offensé et exploité. 

fin

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