mardi 8 août 2017

La caravane du changement, planche de salut de Jovenel Moise, objet, de plus en plus, de scandales à répétition.

Le président Jovenel Moise
(Un texte de Jean-Baptiste Cayot, Politologue.)

Hier matin, me trouvant par hasard à la BRH, j'ai entendu des bruits assourdissants et des revendications monter des guichets de la banque. Ces bruits se transformaient rapidement en critiques, désapprobations et finalement en manifestation de la Carvanane, parce-que les employés, chauffeurs, superviseurs etc. en se présentant aux différents guichets de la banque centrale avec leurs chèques en main, se voyaient opposer un refus flagrant de paiement et étaient bientôt, face à leur insistance, refoulés vigoureusement par les agents de sécurité. 

Les chèques en question ne pouvant être honorés pour défaut de provision !!! 

Où sont donc les fameux millions de la caravane? Qui gère l'argent de cette structure présidentielle opaque ? Que font les ministres des TPTC, de l'Environnement, de l'agriculture? Qui doit rendre des comptes sur la gestion de ces fonds ? 

Le Parlement, même si la majorité est pro Tèt Kalé, se doit d'inviter les responsables de la caravane à s'expliquer sur cette forme de gestion visiblement irresponsable et incapable, inventée, forgée et montée de toutes pièces par Jovenel Moise, ce chef de section devenu Président ! 

Quelle structure administrative gère la totalité des fonds alloués à cette caravane ? Serait-ce le
Palais National ? Nous sommes donc en présence d'une mafia sous-développée et dangereuse, composée de quelques comparses au palais, soutenue par quelques parlementaires dealers, bluffeurs et voleurs qui continuent de piller le peu qui reste encore dans les caisses vides de la République.

La caravane est bloquée, comme on dit. Cette initiative fait face à de sérieux problèmes d'argent, puisque détourné systématiquement ! Le Président de la République engage l'état pour plusieurs millions de dollars de crédit en gaz, en pneus, en achats de matériel lourds et en réparation de matériels déjà existant au CNE.

Les bourgeois ti lolit, qui avaient soutenu le pouvoir Tèt Kalé, commencent donc à conspirer contre le comportement, ô combien solitaire et glouton de Jovenel Moise. Ils pensait pouvoir le  manipuler et on leur a joué un mauvais tour puisque celui-ci garde tout par devers lui et gère tout pour lui-même. 

Seul un Sherif Abdallah respire l'odeur de l'argent du pouvoir mais tous les autres sont dans la merde et se demandent, encore et toujours, comment ils vont récupérer leur mise. 

Et ce sont pour ces uniques raisons que la frontière haitiano-dominicaine est laissée poreuse afin de permettre aux contrebandiers d'être en mesure de récupérer l'argent qu'ils avaient investit durant la campagne électorale. 

Le Président ne fait aucun effort pour lutter contre les représentants de ces élites aux frontières du pays. Les mêmes individus sont restés en place au niveau douanier et des sénateurs tels que Wilfrid Gélin et Willo Joseph vont régulièrement, aux limites de l'état, récupérer l'argent du beurre ce, avec la bénédiction complice du Palais National et de ses borums. 

Deuxième source d'argent: le Président est au courant que plusieurs millions de dollars avaient été alloués à un de ses grands sponsors pour le curage de la baie de Port-au-Prince et le travail n'a même jamais commencé. Cependant, compte tenu que ce grand industriel, associé aux dominicains, avait d'autres priorités avec un immense projet de roll-on roll-off sur la
nationale # 1, le Président, son humble obligé, a fermé fort gentillement les yeux après avoir pourtant affirmé, haut et fort, que le pays était en énorme besoin d'argent et avoir initié une lutte acharnée contre la corruption !!! Allez
comprendre ! 

Si vous prétendez mettre sur pieds un Gouvernement d'austérité, pourquoi ne pas exiger que le travail pour lequel vous avez payé soit accompli et pourquoi, d'autre part, ne pas récupérer les 42 millions de dollars gelés dans une banque pour le projet de construction de l'aéroport international ? Pourquoi ne pas réclamer ces sommes immenses qui pourraient aider la République au lieu de poser un acte mesquin et démagogique d'arrestation de deux petits malheureux à bord d'un camion du CNE??  Et pourquoi, surtout, ne pas éviter au pays cette honte et cette humiliation des chèques de l'état émis sans provision préalable par la caravane ???? C'est quoi ça ????? 

De plus, iI faut annoncer aujourd'hui un bras de fer entre le Président Moise et le secteur énergie en Haïti. Le Président a demandé à ce secteur d'investir de l'argent dans les énergies propres et renouvelables et d'abandonner l'utilisation des    énergies fossiles. Ces investisseurs conspirent carrément contre ce projet ! À preuve, le tweet du responsable de Sogener et sa critique acerbe du choix de Jovenel sur la question de l'armée en pointant du doigt l'incapacité pour ce dernier de payer 7 mois d'arriérés aux employés et vouloir parallèlement monter une armée rose budgétivore. Très fâché de la justesse de ce commentaire, le Président a dit que "vlé pa vlé nèg yo, Sogener, Epower et Haytrac, ab obligé chanjé stratéjy yo", sinon il engagera des concurrents étrangers. Une autre gifle pour ces éléments de l'élite corrompue qui pensent pouvoir utiliser des idiots et des imbéciles, genre popé twèll, pour garder leur privilèges, mais qui, cette fois, ont été berné et proprement roulé dans la farine par Tèt Kalé avec le choix de Jovenel.

À signaler que ces compagnies pourraient être mises en grande difficulté financière avec les négociations du Président avec la grande Chine pour l'électrification des villes haïtiennes, synonyme de faillite immédiate pour ces trois géants haïtiens de l'énergie.

Jovenel se prend pour Moise, il ne lui reste que le bâton gayak à asséner sur le dos de ses créanciers ; ce que, en bon paysan matois et ti koulout, il fera avant longtemps, sans même dire "peut-être" !  

Jean-Baptiste Cayot, politologue.

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