samedi 18 février 2017

Quand Volcy ASSAD vomit ses tripes


Volcy Assad, j'accuse, au delà des frontières, réception de votre réplique où vous exprimez votre énervement, par rapport à ma sortie jugée fracassante sur l'émiettement de la plateforme Pitit Desalin dûe, et je maintiens ma position, à l'égoïsme passionnel, la cupidité, la malléabilité politique, donc au déficit du sens de la hauteur.

A la vérité, j'aime bien ce duel épistolaire qui vient de s'ouvrir, dans la mesure où il me permet de confirmer une fois de plus, dans votre tentative ratée de justification, la thèse selon laquelle le mensonge, l'hypocrisie et le bluff sont les critériums dominants de la politique en Haïti.

En effet, en plus des informations autobiographiques contenues dans ce CV minable que vous m'avez envoyé, beaucoup de choses - que je considère comme des révélations avilissantes intempestives- attirent mon attention. D'abord, celles concernant le financement de la plateforme. Je crois, comme vous, que tout mouvement de gauche, en principe, devrait être financé par des structures de la même tendance. Tel que, à titre d'exemple, le MN27, fut financé par des pays socialistes comme la Russie.(je me garde de citer d'autres exemples pour être court). Ainsi, vous fais-je la concession quand vous parlez de double jeu auquel s'est livrée la plateforme. Mais pourquoi vous ne l'avez pas dénoncé officiellement? Pourquoi c'est à la veille de l'investiture de Jovenel Moïse que vous accusez Moïse Jean Charles de tous les maux? Pourquoi n'avez vous pas adopté une telle attitude bien avant? Ou du moins, pourquoi n'avez vous pas laissé la plateforme si vraiment vous vouliez défendre un principe de parti? Ne s'agit-il pas de représailles vis-à vis de Moïse Jean Charles qui vous a sévèrement réprimandé pour une question d'argent reçu du ministère des affaires sociales ? Voyez que je me garde de poser des questions sur la présence suspecte de Mathias Pierre au palais lors de l'investiture. Cela ne concerne que votre désormais allié. Mais ne me parlez pas d'une simple coïncidence ou d'éthique de parti? Je suppose, de part votre grande carrière, vous êtes devenu un animal politique( pas au sens d'Aristote mais au sens des cas- Lambert et Latortue): vous savez quand et pourquoi poser une action politique. Aussi, quand après votre ratage aux sénatoriales dans les nippes, vous êtes venu tenter votre chance dans l'ouest, chance que vous avez encore ratée, vous aviez agi en connaissance de cause. Quand vous vous êtes jetés éperdument dans les bras du pouvoir de facto de Privert, alors que Moïse Jean Charles affichait publiquement avec vous son désaccord, vous aviez encore une fois, je suppose, agi en acteur rationnel suivant l'expression de Crozier. Et quand à la veille de l'installation d'un nouveau pouvoir, ne me forcez pas, par une rhétorique vexatoire, de croire qu'il s'agit d'une action liée au principe de parti. Je peux être vraiment un apprenti journaliste comme vous l'insinuez mais le bon sens qui est la chose la mieux partagée, tel que Descartes l'aurait exprimé dans le discours de la méthode, m'aide à comprendre qu'il y'a toujours des intérêts, qu'ils soient pécuniaires, idéologiques, ou autres qui sous-tendent toute action politique.

Ensuite, l'autre chose qui attire mon attention dans vos diatribes c'est votre attitude de:<>. Vous ne voyez même pas qu'en dénonçant votre ancien frère de combat, vous vous denoncez vous même sans même vous en rendre compte. Vous faites des révélations sérieuses Assad. Mais vous ne faites que vider vos intestins, gros et petits, sur la toile avilissante des réseaux sociaux. Emmanuel Kant a dit :<< l'inhumanité infligée à un autre détruit l'humanité en moi( oeuvres philosophiques. II, derniers écrits). Donc, vous avez tellement envie, je ne sais par quelle méchanceté, d'avilir...Vous préférez - peut-être, vous le faites par inadvertance- vous avilir vous même et enfin vous avilissez vous même. Donc ce chien enragé en quoi vous vous transformez pour me mordre vous causse aussi une morsure davantage béante Assad. 

Enfin, ce qui attire mon attention, ce à quoi je ne prête très peu d'intérêt c'est le terme péjoratif <> que vous utilisez pour me rabaisser. Mais je suis désolé Assad! Je ne vais pas comme vous présenter mon CV sur les réseaux sociaux. Je veux tout simplement vous dire que je peux être un apprenti journaliste, mais je ne fais parti de cette génération de journalistes" abolotyo" à la quelle vous apparteniez. Ces journalistes qui trimballent leur petit magnétophone comme des pauvres devant la cathédrale trimballent leur<< kwi>>... J'ai 29 ans. Je viens tout juste d'avoir 8 ans d'expérience. Malgré les turpitudes de ce métier, je n'avais jamais exercé cette profession avec complaisance. Certains exercent le métier pour plaire à leur patron où à l'oligarchie économique. Moi j'ai été toujours critique et pris des fois des positions qui fâchent. Car, je le crois dur comme fer, le journaliste qui n'ennerve pas et qui ne met pas en colère le statut quo exerce le métier en vain. Vous allez me parler d'objectivité , certes, mais objectivité n'est pas synonyme de complaisance ni se faire le chantre de ce conservatisme suicidaire. Je voulais être toujours un journaliste engagé et responsable malgré ce contexte politique d'intolérance. Je savais que cela aurait pu me coûter la vie comme Jean Léopold Dominique. Mais j'avais toujours une position de principe, à savoir la justice doit être juste, la corruption doit être sanctionnée, l'excellence doit primer sur l'ignorance arrogante, les clivages sociaux doivent être réduits, et enfin Haïti doit passer à l'ère de la solidarité réelle. Certes, je n'étais pas dans les rues pour salir comme vous mon flanc de culotte. C'est loin d'être ma méthode de combat. D'ailleurs, les stratégies de combat divergent d'un champ à un autre, d'un acteur à un autre. Mais ma plume et mon micro s'étaient révélés la méthode, les armes de mon combat qui, j'espère, va continuer au delà de nos rives.

Cependant, je reconnais, comme tout être humain, mes faiblesses. Mais j'ai la conviction qu'un petit militant comme toi( je me permets de passer volontaire du vouvoiement au tutoiement) avec tout le bagage que j'ai acquis au fil des ans à l'Université et par l'expérience, ne peut s'ériger en face de moi en donneur de leçon. Tu n'as aucune légitimité, oui aucune légitimité académique pour me dicter ce que je considère comme des éléments abécédaires du journalisme. En passant, petite correction: on ne dit pas métier de journalisme, mais métier de journaliste. J'espère que dans la prochaine réplique, tu me seras très reconnaissant petit VOLCY.

Cher compatriote, je suis désolé si mes écrits vous ont offensé. Mais vous ne sauriez m'empêcher de questionner ou de déplorer votre attitude et celle de vos camarades face à Moïse Jean Charles à un moment historique précis où honteusement le pays vient d'ingurgiter ce poison violent de la continuité...

On peut faire des erreurs de son lieu d'homme. Mais le vrai homme est celui qui assume ses erreurs et qui est prêt à transcender. Je te hais point Assad VOLCY. Je t'appelle tout simplement à te ressaisir et à prendre de la hauteur. Il n'est pas trop tard....

Toutes mes salutations.

John Wesley DELVA

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