mercredi 13 juillet 2016

Jean-Henry Céant demande la réalisation des élections des Collectivités avec les Présidentielles.

Me. Jean Henry Céant

Port-au-Prince, le 11 juillet 2016

Monsieur Léopold BERLANGER
Président du Conseil Electoral Provisoire (CEP)
En ses Bureaux.-

OBJET : ELECTIONS LOCALES

Monsieur le Président,

Ce n’est pas sans raison que la question de la décentralisation est adressée au niveau du Titre V de la Constitution de 1987 traitant de la Souveraineté Nationale, expression sacro-sainte qui représente l’universalité des citoyens. Cette universalité s’exprime à deux niveaux : D’abord, c’est la participation aux élections qui permet au peuple de choisir ses mandataires, lesquels ont pour devoir d’organiser et d’administrer l’Etat afin de rendre à la population les services auxquels elle a droit. Ensuite, cette représentativité doit aussi s’opérer à tous les échelons de l’administration centrale et dans tous les recoins de la République : d’où toute l’importance des Collectivités Territoriales et donc de l’élection des Conseils d’Administration des Sections Communales (CASEC) comme celle des Assemblées des Sections Communales (ASEC).

De ces élections, toutes les couches sociales attendent de recevoir en tant qu’administrées les services de l’Etat et de participer aussi tant aux prises de décisions qui affectent leurs localités qu’aux grandes décisions nationales au plus haut degré, par le biais de la représentativité exercée à travers les différentes assemblées, en passant par les Assemblées Municipales, les Départementales jusqu’au Conseil Interdépartemental.

Pourtant, cette courroie de représentation et de participation reste un vœu pieux depuis près de vingt ans. Et, faute d’élections locales, le peuple est ravi de son droit d’élire ses mandataires les plus proches. Pis encore, ces derniers sont remplacés par des intérimaires, indéfinis ou permanents, nommés par le Pouvoir Exécutif ; une manœuvre antidémocratique qui s’installe dans les pratiques. Si, au cours des dernières décennies les différents gouvernements qui se sont succédé au pouvoir ont pris intérêt à ne point réaliser de telles élections, il est du devoir de ce Conseil particulier, imbu de ses grandes responsabilités, d’y remédier en respectant la mission que lui confie l’article 191 de la Constitution, celle « d’organiser et de contrôler les opérations électorales sur tout le territoire de la République jusqu’à la proclamation des résultats du scrutin ».

A cet effet, il est suggéré que le calendrier électoral soit modifié afin de tenir les élections des Collectivités Locales avec les présidentielles car ensemble elles sont la manifestation de la volonté de l’universalité des citoyens. On semble prioriser les présidentielles et minimiser les locales ; pourtant, ce sont les représentants locaux qui doivent faire monter les desiderata populaires jusqu’à l’administration centrale. Par surcroît, l’enregistrement des candidats aux élections locales sur les registres du CEP a déjà eu lieu lors des préparatifs du premier tour des élections en 2015. Leurs dossiers sont déjà au complet et les procédures administratives, finalisées. Alors, y-a-t-il des contraintes ?

Votre Conseil Electoral Provisoire, nommé en ces temps difficiles a, devant la Nation, une tâche des plus impérieuses – celle de s’assurer qu’au 7 février 2017, toutes les élections soient réalisées et tous les élus, installés dans leurs fonctions. C’est une condition sine qua non pour la normalisation de la vie nationale et l’instauration de la stabilité politique dont le pays a besoin pour avancer vers le progrès. Nous savons déjà que vous en êtes capables.

Dans l’espoir que le Conseil que vous dirigez saura s’élever à la hauteur de cette noble tâche et mériter de la Patrie, je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, mes salutations distinguées.

Me. Jean-Henry Céant
Candidat à la Présidence
RENMEN AYITI

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