vendredi 5 février 2016

Lettre de support du Sénateur Dieuseul Simon Desras aux journalistes Liliane Pierre-Paul et Jean Monard Metellus


Senateur Simon Dieuseul Desras

Madame Liliane PIERRE PAUL

Monsieur  Jean Monard Metellus 
  
Ces derniers temps sont difficiles, les valeurs renversées n'ont pas été remplacées. Nos âmes ont perdu la tranquillité et nous assistons impuissants à la désacralisation du sacré. Et nous nous battons  entre la nostalgie et la mélancolie. Je veux vous inviter à prendre pari sur l'engagement intensifié, sur le combat prolongé dans cette quête permanente de nouveaux sommets pour notre communauté.

Comme les peuples savent aussi être fous, l' Allemagne dans les plus grandes avancées de l'Europe s' est choisi un jour Adolf Hitler et le monde aujourd'hui n'est pas encore prêt de s'en remettre. Haïti, la première République noire indépendante, un jour, avec le concours d'une communauté internationale, s'est réveillé avec Joseph Michel Martelly comme son Président.

La folie, bien sûr , a un prix et le peuple Haïtien l'a payé fort . A la faveur de ce choix , la voyoucratie a atteint ses sommets les plus élevés et le premier mandataire de la nation, indécrottable, ne s'est pas embarrassé, ne manquant aucune occasion, pour servir, à ses habitudes, la grivoiserie qui est son fondamental. Ses dérives ont gagné les avenues de toutes les institutions du pays. Et comme pour signifier son arrogance, le seul bien qu'il possède, voici qu'il choisit pour ses dernières cibles deux grandes figures de la presse haïtienne comme s'il ne manquait que cela pour compléter le tableau hideux que constitue son passage à la tête du pouvoir.

C'est le cas de dire que l'animal, quoi qu'on en fasse, répond normalement à ses instincts et notre Président n'a pas pu s'empêcher au cœur de ce pays dévasté économiquement, déconstruit politiquement,   de revenir à ce qu'il sait le mieux ,sinon ce qu'il sait tout simplement, une meringue carnavalesque et, dans sa mégalomanie, pour se donner de l'ampleur, a choisi vos illustres personnalités comme décors pour masquer son insignifiance.

Personnellement je sui convaincu et, avec moi, beaucoup d'Hattiennes et beaucoup d'Haïtiens, que la bave du crapaud ne peut point salir la colombe. Lorsqu'on s'appelle Liliane Pierre Paul ou Jean Monard Metellus, ni le refrain d'un sweet Micky, encore moins ses déhanchements pervers ne sauraient atteindre l'histoire, la culture, les valeurs ou l'être de ces journalistes émérites que vous êtes ainsi que vous appartenez à la phalange des fleurs épanouies  de la presse Haïtienne.

Puisque nous sommes à la veille immédiate d'une fin de règne , devant un spectacle aussi hideux, nous comprenons la tourmente d'un Président qui ne trouve dans le souvenir de son passé  que des regrets qui l'accablent. Il est le prototype de ceux qui trouvent sous les yeux que des images affligeantes. Et dans la pensée de l'avenir, il ne trouve que des horreurs qui l'épouvantent, ne sachant plus à qui avoir recours ni aux compagnons d'hier qui lui échappent, ni aux gens de bien dont il ne doit plus attendre d'indulgence. Il se roule dans ses propres horreurs, il se tourmente, il s'agite pour fuir la solitude qui le saisit ou du moins pour se fuir lui-même.

La vidéo qui porte sa meringue exprime les fureurs de son âme. Il pousse du fond de sa mélancolie des paroles entrecoupées qu'on entend qu'à demi et l'on ne peut savoir si c'est le désespoir ou le repentir qui les a formées. Il jette sur vous des regards affreux lesquels laissent douter encore si c'est la haine, l'amour ou l'envie qu'ils expriment. Il entre dans des saisissements où l'on ignore si c'est le corps qui se dissout ou si c'est l'âme qui sent l'approche des temps nouveaux .

J'ai tenu à vous dire comment je comprends cette dégradation de l'être, les dimensions de la perversité, le tout qui exprime les méfaits de l'ignorance. Je vous supporte parce que la bêtise est bêtisante et qu'il y a une nécessité pour nous de signifier à l'autre que nous sommes différents. Je veux aussi que mon support soit public, à coté d'autres. Pour que les imberbes sachent que vous n'êtes pas seuls dans votre combat qui est celui d'Haïti .    


Je vous salue en la Patrie commune .

Que Dieu protege Notre Nation

Sen Desras Simon Dieuseul

Ex psident du Senat de la République d'Haiti

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